J'aimerais vous partager quelques conseils sur la photographie des lichens afin que l'on puisse mieux vous aider à les identifier.
Si vous n'êtes pas certain d’une identification, vous pouvez laisser l'identification au niveau du genre, voire même à un niveau plus large. La prudence est préférable à une identification à l’espèce qui est inexacte.
Alors, quels sont donc les éléments à photographier et noter pour faciliter une identification ? En voici un exemple.
Choisissez un spécimen en santé, préférez ceux qui semblent avoir plus de caractéristiques visibles et assurez-vous bien de photographier qu’un seul et même spécimen.
Ici, un lichen vert-jaunâtre, sur rocher, en terrain ouvert dans le Sud du Québec.
Donc avec nos indices de départ on peut ici déjà penser être face à un Xanthoparmelia. Trois bons candidats pour la localité seraient Xanthoparmelia conspersa, plittii ou cumberlandia.
Ici, les apothécies qui contiennent les spores. Ça ressemble toujours à Xanthoparmelia…
On vient d’éliminer Xanthoparmelia cumberlandia qui n’a jamais d’isidies. Il nous reste 2 options !
Si on vaporise de l’eau sur le lichen avant, il sera plus facile d’en décoller un petit morceau sans que tout se brise. Ici la surface est pâle. Xanthoparmelia conspersa serait noir en dessous, on a donc ici un Xanthoparmelia plittii 🙂
Ce serait l’fun si c’était toujours aussi simple mais c’est souvent à cette étape que l’on se fait dire ‘’Bravo mais il faudrait un petit test chimique ou une coupe d’apothécie sous le microscope pour une identification’’ 😛 Et c'est bien vrai ! L'identification à partir de photos n'est pas toujours possible et parfois les tests chimiques et/ou la microscopie peuvent être nécessaires pour voir des caractéristiques infimes afin de déterminer l'espèce, même avec les macrolichens. Par exemple, les genres Cladonia et Usnea, qui sont très photographiés et populaires, ne peuvent habituellement pas être identifiés avec précision que par des photos.
Allez, à votre tour maintenant !🙂
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