Le 1er juillet 1940, c’est la troisième herborisation...
Le 1er juillet 1940, c’est la troisième herborisation de l’École de la route de Marie-Victorin. Le journaliste du Devoir, Paul Sauriol, fait une description détaillée des découvertes. Déjà à cette époque, il s’inquiète de la prolifération des plantes introduites.
Je me suis amusé à créer un mini inventaire des découvertes les plus impressionnantes avec l’application iNaturalist. Voici… https://inaturalist.ca/observations?on=1940-07-01&place_id=any&user_id=renard_frak&verifiable=any
« Première station, rue Sherbrooke, au ruisseau Morgan, dans un bosquet d’arbres feuillus en partie ravagé. La première plante signalée, c’est la grande salsepareille ou aralie à grappes. » Ça, logiquement, c’est dans le secteur du parc Maisonneuve, ou tout près… On y trouve l’aralie à grappes, le sureau rouge et la tiarelle cordifoliée. Des espèces qui ont disparu du secteur.
« La classe se transporte dans un bois de la Pointe-aux-Trembles. » Aucune autre précision, sauf la mention : « les ciseaux des religieuses » ! On peut imaginer que c’était au Bois-de-la-Réparation, qui était facile d’accès à l’époque. On récolte le dirca des marais, l’épilobe à feuilles étroites, l’actée rouge, l’asaret du Canada et l’herbe à puce !
« Les voitures repartent. Dernier arrêt, à Saint-Léonard de Port-Maurice, dans un bois établi sur une terre noire… » Le journaliste fait une description des lieux qui concorde avec le boisé marécageux du bassin d’Anjou. Marécage complètement disparu, au nord de la Métropolitaine, dans le secteur de la rue du Champ-d’Eau. On y trouve de l’anémone du Canada, de l’alpiste ruban, de la potentille ansérine, du pigamon pubescent, de l’érable argenté et de l’érable à Giguère.
Eh ben voilà ! « On a célébré la fête nationale du Canada en apprenant à mieux connaitre le pays. » https://inaturalist.ca/observations?on=1940-07-01&place_id=any&user_id=renard_frak&verifiable=any